Hola muchachos!

Le week-end dernier, j’étais hébergée chez Marimar, l’une des deux personnes venues me chercher à l’aéroport à mon arrivée, dans son appartement en plein cœur de Madrid. Étant donné le nombre d’heures conséquent que nous avons consacré à la découverte de la ville, je ne vous présenterai qu’un échantillon de mes visites, en essayant d’être concise, et ce en plusieurs parties afin de ne pas surcharger un article. Tout ceci accompagné d’une carte, pour mieux situer ce que j’évoque.

Vendredi soir, nous avons commencé par un petit tour en téléphérique qui m’a permis d’admirer la ville depuis une certaine hauteur et une certaine distance (numéro 1 sur la carte). La sœur de Marimar, son mari et leur fils Santiago nous ont accompagnées, et ils étaient absolument adorables.

DSCN0346

La rivière Manzanares

DSCN0352

DSCN0355

DSCN0357

Vue depuis le belvédère

Après avoir vu tous ces monuments de loin, nous avons cheminé dans les rues de la capitale où ils se sont révélés dans toute leur splendeur.

DSCN0364

La cathédrale de la Almudena (numéro 2)

DSCN0365

Le coucher de soleil depuis le palais royal (numéro 3)

Sous une lumière décroissante, nous nous sommes baladées dans les petites rues de la ville, et Marimar m’a montré de nombreux lieux où je prévois de revenir lors de mes prochains périples. Après avoir dîné de tapas et tinto de verano (du vin rouge gazéifié assorti de citron, très agréable en été), nous sommes rentrées, fourbues, nous reposer un brin.

 Le lendemain, nous avons profité de la fraîcheur relative de la matinée pour nous rendre à pied jusqu’à la Plaza Mayor (numéro 4).

DSCN0369

DSCN0371

Nous avons ensuite cherché la fameuse plaque du kilomètre 0 de la Puerta del Sol, origine des dénominations de toutes les routes espagnoles (numéro 5). Elle était fort peu visible pour un symbole si connu des touristes, entre deux poteaux au bord de la route.

DSCN0378

Etait également présente une statue représentant el oso y el madroño (l’ours et l’arbousier), emblèmes de Madrid visibles sur son blason.

DSCN0376

Ce samedi était la journée du défilé de la Gay Pride (el Orgullo), les rues du quartier gay-friendly de Chueca arboraient donc fièrement leurs innombrables arc-en-ciel (numéro 6).

DSCN0380

En fin d’après-midi, nous nous sommes rendues à la Plaza Cibeles, où le défilé allait prochainement passer (numéro 7). Nous accompagnaient la famille de Marimar ainsi que l’une de ses amies, Maria.

DSCN0384

DSCN0385

La Plaza Cibeles

DSCN0386

Le slogan de cette fête était « Des jeunes sans placard, mais avec un avenir», en référence à l’expression « coming out of the closet », ainsi qu’à la situation éminemment difficile des jeunes espagnols en ces temps de crise.

 Je vais m’arrêter deux minutes sur cette Gay Pride pour vous faire part de mes  impressions, teintées d’actualité française. En France, je m’étais rendue aux manifestations pour le mariage pour tous, et j’avais beaucoup souffert de tout ce que l’on a pu entendre dans les médias, ainsi que dans les rues. Il y a un gouffre entre ce que j’ai pu vivre lors de ces manifs françaises, les insultes homophobes qui étaient lancées par des personnes en marge du cortège, l’ambiance de revendications assez désabusées du fait des non trop souvent subis, et la fête à laquelle j’ai pu participer à Madrid. Le mariage gay a déjà 8 ans en Espagne, et me semble totalement banalisé, tout comme les démonstrations d’affection auxquelles les couples peuvent s’adonner dans la rue, sans que les gens ne s’en offusquent aucunement. L’ambiance était joyeuse lors de cette soirée, et cela m’a mis du baume au cœur, m’a réconciliée avec le genre humain, qui parfois me désole fortement.

 Il y avait 1,2 million de personnes dansant auprès du défilé cette nuit-là, c’était tout simplement impressionnant. Les chars débordaient de danseurs armés de pistolets à eau aspergeant la foule afin de nous rafraîchir un brin. La température dépassait en effet les 40°C, malgré la nuit se glissant sans bruit. Heureusement, les mojitos m’ont bien aidé à supporter cette chaleur démesurée. C’est sans doute eux qui ont provoqué mon oubli de prise de photos, et ce jusqu’à notre sortie du défilé vers le quartier gay, afin de continuer la fête dans des bars et des concerts géants à l’air libre. La seule photo des abords du défilé que j’aie entre mes mains est donc la suivante:

DSCN0388

Certains pourraient la qualifier de ratée, et oui, certes, elle l’est probablement. Elle est également, il me semble, assez représentative du mouvement permanent et de l’effervescence qui palpitait dans la foule (et en bonus, elle vous donne un petit aperçu de ma vision sans lunettes… étonnant, non ?).

DSCN0389

Cap vers le quartier de Chueca

DSCN0390

Pour clore cet article sur une note optimiste, cette version espagnole de la Gay Pride m’a laissé avec l’espoir Vif d’or de voir la France aussi apaisée dans une décennie, tout du moins sur ce thème.

 La suite, très prochainement !