Flora

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A propos Flora

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Jusqu'à présent Flora a créé 48 entrées de blog.

Déchiffrage et devinette

Bonjour à tous! ~~~~~~~~ Comme Amandine l'a fait précédemment, je vous propose un petit jeu autour de l'une des visites nantaises que je pourrai vous relater par la suite. Deux questions se posent à vous: -Qu'y a-t-il d'écrit sur l'extrait suivant d'une lettre? -Qui est l'auteur de cette lettre? Si personne ne devine, je serai condamnée à écrire comme ce petit personnage, mes paragraphes truffés de fautes d'orthographe aveuglantes. Pitié, délivrez-moi de ce destin atroce! Dorine, tu n'as le droit de répondre qu'à la première question, par fair play :) Passez un bon dimanche, et n'oubliez pas d'aller voter!

Par |23 mars 2014|Flora|6 Commentaires

Errance sur les rives de l’Erdre

Arpentons de nouveau les rives de l'Erdre! ________________ Notre première escale sera l'île de Versailles, une île artificielle créée en 1831 à partir des déblais résultant du creusement du canal de Nantes. Elle a vu de nombreuses activités se succéder et se compléter au cours des siècles: blanchisseries, menuiseries, tanneries, forges ou encore constructions de bateaux. Quelque peu à bout de souffle dans les années 50 du fait du relatif déclin de ces secteurs, elle vécut sa renaissance en 1986, lorsque les travaux d'aménagement débutèrent. Elle devint alors le socle d'un jardin inspiré de la végétation et l'habitat traditionnels du Japon. Entrée principale de l'île de Versailles Cerisier du Japon Des rocailles, cascades, pièces d'eau se combinent harmonieusement aux végétaux exotiques, qu'elles mettent en valeur par le contraste entre minéral et végétal: bambous, cerisiers, camélias ou rhododendrons. Le bâtiment tout en longueur sur la photo précédente est la Maison de l'Erdre, au sein de laquelle une exposition conte l'histoire de l'Erdre et présente des pièces de bateaux construites sur place. Vue sur l'Erdre depuis l'île Passons sur l'autre rive, et parcourons quelques centaines de mètres jusqu'à la Basilique Saint Donatien et Saint Rogatien. Ces deux frères ont été suppliciés au IVème siècle pour avoir refusé de renoncer à leur foi chrétienne. Ils sont couramment appelés les enfants nantais, et sont les saints patrons de la ville. La légende raconte que lors de leur dernière nuit, passée à prier ensemble, la seule crainte de Rogatien étant de mourir catéchumène (non baptisé), son frère le rassura en lui affirmant que le sang de son martyre ferait office de baptême. Hum, réconfortant? Une statue équestre de Jeanne d'Arc fait face à la basilique, semblant appeler à la prendre d'assaut. [...]

Par |16 mars 2014|Flora|4 Commentaires

Débuts bucoliques

Première semaine de stage dans la florissante ville de Nantes, et premier bilan en images pour vous! Travailler sur Nantes s'avère être un réel plaisir, car sans même parler du cadre au sein duquel il se déroule, idyllique au possible, rien que le trajet pour s'y rendre vaut le détour. Empruntons-le ensemble. Le quai de Ceineray, surplombé par le sévère bâtiment de la Préfecture, est un lieu très fréquenté, où les passants flânent ou s'assoient pour contempler les petits bateaux qui se délassent dans leur écrin aquatique, l'Erdre. A l'origine, des bateaux-lavoirs occupaient toute la berge, et les lavandières s'y activaient sans relâche. De cette activité passée, seul subsiste ce bâtiment vert qui en porte le nom et accueille le public pour des concerts ou des pique-niques avec une vue imprenable sur l'installation végétale conçue dans le cadre du Voyage à Nantes. Sublime, n'est-ce pas? Difficile de ne pas s'arrêter pendant des heures, à laisser ses pensées voguer et vagabonder sur le ciel égaré dans l'eau. Au loin, pourtant, se dresse un cierge au teint d'albâtre qui s'auréole des premiers rayons du soleil. Il aurait bien voulu rejoindre son homologue, le Petit Génie de la Bastille, qui lui aurait peut-être offert sa torche dorée. Cette belle histoire impossible lui fait tourner le dos à l'Erdre, et ruminer en silence au-dessus du vacarme des pneus sur les pavés. Il ne peut donc admirer le bâtiment abritant les services du département, qui reflète les rayons de l'astre avec enthousiasme. Laissons donc ce petit bonhomme aux côtés de la cathédrale, et continuons vers le Jardin des Plantes. L'église St Clément nous salue au passage, affalée tel un gros chat paresseux en lisière du Jardin. Des magnolias annoncent déjà [...]

Par |8 mars 2014|Flora|5 Commentaires

Toledo, l’entrelacs parfait

Toledo, ville où trois cultures s'entremêlent dans une harmonie de pierres apaisant le regard, sur le fond sec et abrupt de la sierra, la rivière Tajo apportant ça et là une note bleutée. Toledo, visitée avec la famille de deux de mes collègues, dont les femmes sont sœurs. Toledo, coup de cœur absolu, dont j'aimerais vous communiquer un peu du soleil et du charme. Laissez-moi tout d'abord vous présenter mes guides et compagnons de route, qui auront rendu cette découverte encore plus magique. Tout d'abord, Javi et sa famille: De haut en bas, Mario, Javi, Toni et Jorge! Sur la photo suivante, vous pourrez apercevoir Toni, sa sœur María et une personne qui m'est totalement inconnue (les hurluberlus au dos de son tee-shirt se reconnaîtront, en revanche): Où l'on constate qu'être avec des Espagnols n'empêche pas de se perdre, bien au contraire! Et dire qu'on avait un plan, en plus... Aucune excuse. Il ne vous reste plus qu'à faire la connaissance de Pepe, toujours prêt à faire l'idiot sur une photo (c'est bien simple, celle-ci est la plus correcte que j'aie de lui): A présent, laissez-vous émerveiller par cette ville sublime, dont vous pourriez arpenter les étroites rues pavées des jours durant sans jamais vous lasser! Des lieux de culte, partout! Celui-ci, au fond de sa ruelle étriquée, est le monastère de San Juan de los Reyes. Et la Cathédrale! Légèrement imposante, surtout quand tout autour de vous les rues font deux mètres de large. Le style mudéjar est omniprésent dans cette ville, comme pour cette église (San Bartolomé): Une ancienne synagogue qui ne payait pas de mine depuis l'extérieur s'est révélée un enchantement architectural une fois en son sein. Il s'agissait de la Synagogue [...]

Par |30 septembre 2013|Flora|4 Commentaires

Cien años de soledad, Gabriel García Márquez

Champ de tournesols de la Finca La Canaleja, INIA d'Alcalá de Henares (2013) Deuxième promo de livre espagnol, en exclusivité pour vous! Ma lecture de « Cien años de soledad » tout juste achevée, il m’a immédiatement fallu coucher sur le papier mon ressenti au sortir de cette œuvre magistrale de la littérature hispanophone. Reconnaissons-le tout de suite, rien d’étonnant à ce que l’auteur ait obtenu le prix Nobel pour ce livre. Il y décrit une famille sur six générations, et ce avec une justesse inconcevable, la décortiquant dans toutes ses facettes infinies : ses incompréhensions, malentendus, liens, secrets, tabous, et même son absence. Les personnages sont tous si humains que cela relève du génie pur. N’importe quelle personne aurait matière à se reconnaître dans l’un de ces êtres, qui ont tous cet équilibre délicat entre défauts et qualités, comme les êtres déambulant dans le monde réel, et non celui des esprits animés par la plume.  Son seul défaut est inhérent à sa construction même, et repose dans la kyrielle démesurée de personnages arpentant ses pages, dotés de noms souvent identiques, ou tout du moins proches phonétiquement. En témoigne cet arbre généalogique de la famille Buendía, foisonnant tout autant que replié sur lui-même. Il m’aurait été bien utile à plusieurs reprises, quand je confondais les dix-sept Aurelianos avec l’Aureliano originel, l’Aureliano Segundo ou l’Aureliano José. Source: http://mislecturasdelclub.blogspot.fr/2012/02/cien-anos-de-soledad-gabriel-garcia.html   L’épisode m’ayant le plus marquée dans cette immense épopée est certainement celui du syndicat de l’entreprise bananière. Après des grèves et manifestations innombrables en vue de l’évolution de leurs conditions de travail tout à fait indécentes, les ouvriers de cette plantation voient débarquer un beau matin l’armée, qui les somme de se réunir sur la place de la ville. Le [...]

Par |27 août 2013|Critique de livre, Flora|1 commentaire

Architecture, mon amour (3ème partie)

Hola! Voici la troisième et dernière partie! Cathédrale (Alcalá) Plaza de Atocha, près de la gare ferroviaire reliant Madrid à ses villes satellites. En arrière-fond, le bâtiment du ministère de l'agriculture. Museo del Prado (Madrid) Palacio de Cibeles (Madrid). L'intérieur est très apaisant, ce mélange d'ambre et de turquoise s'accorde si bien avec le caractère monumental des lieux. Ancien Palacio de Comunicaciones (Grande Poste), il héberge actuellement des expositions ayant toutes pour thème la ville de demain. J'y ai sympathisé avec une Italienne, on se comprenait malgré le fait qu'elle parle en italien et que je réponde en espagnol. Universidad d'Alcalá, qui donnerait presque envie d'étudier, ne serait-ce que pour déambuler dans ses couloirs et ses patios ombragés. Museo Naval (Madrid) Matadero de Madrid, au bord de la rivière Manzanares. L'un des nombreux ponts de la rivière traversant Madrid, le Manzanares. Celui-ci a la particularité étrange de vous conduire entre les deux rives plutôt que sur celle opposée à votre point de départ, du fait de ses trois branches se rejoignant au centre. Le pont "hélice d'ADN", refuge appréciable par temps pluvieux. Puente de Toledo (Madrid). Cette scène était encore plus belle en vrai, avec le soleil pointant timidement le bout de son nez à l’horizon et la bruine figeant le décor. C'en est fini des photos de monuments, bonne fin d'après-midi à tous!

Par |27 août 2013|Flora|2 Commentaires

Architecture, mon amour (2ème partie)

Hola! Comme promis, voici la deuxième partie de notre série « Architecture espagnole »! Gare ferroviaire d’Aranjuez. Aux alentours du Palacio Real d’Aranjuez, ainsi que dans le gabinete árabe dudit Palacio. La prise de photographies étant interdite dans ce monument, comme tant d’autres en Espagne, les deux dernières proviennent d’Internet. Calle de Alcalá (Madrid). Une rue pour le moins chargée, où chaque immeuble mériterait d’être isolé pour son appréciation optimale. El Palacio Longoria, aujourd’hui siège de la Société générale des auteurs (Madrid). Encore une fois, les photos d’intérieur ne m’appartiennent pas. Parque del Capricho (Madrid). Immense parc au Nord-Est de Madrid conçu par une duchesse au 18ème siècle. Cette mécène y a hébergé des nombreux artistes de son époque, qui ont contribué à enrichir les jardins de maisons, sculptures et aménagements au bord des lacs. Le parc tire son nom des Caprichos, ces constructions éphémères qui visaient à distraire les invités de la duchesse. Il n’en reste aujourd’hui plus que la coquille, comme ce pavillon abritant autrefois des ruches s’appuyant sur une paroi de verre, afin que les passants puissent observer l’activité des abeilles en toute sécurité. Jardines del Campo del Moro, à proximité del Príncipe Pío (Madrid). Ces jardins de style anglais reposent aux pieds du Palacio Real. La deuxième partie s'achève ici, bonne soirée mes petits lecteurs!

Par |20 août 2013|Flora|4 Commentaires

Architecture, mon amour (1ère partie)

¡Hola muchachos! Étant donné le nombre conséquent de photographies que j’ai prises de monuments espagnols, immeubles et autres œuvres urbaines, j’ai décidé de les regrouper sous le thème général de l’architecture admirable dans ce pays, ou tout du moins dans la communauté de Madrid. Ce sera une sorte d’ode à la beauté anthropique, en images plus qu’en paroles. En raison de son extension, ce projet sera divisé en trois articles. En avant pour la première partie! Iglesia de los Jerónimos (Madrid): Eglise surplombant le museo del Prado, gros coup de cœur. Palacio Laredo (Alcalá): Palais érigé sous les ordres de l'architecte Manuel José de Laredo, inspiré par tous les styles ayant cohabité en Espagne au fil du temps. Sublime, je veux la même maison. Plaza de Neptuno (Madrid) Plaza de Santa Ana et statue du poète Federico García Lorca (Madrid) Plaza Cervantes (Alcalá) A bientôt pour la deuxième partie!

Par |13 août 2013|Flora|6 Commentaires

Las Fiestas patronales de los Santos Niños

Du 2 au 6 août, Alcala célébrait la fête des enfants saints, patrons de la ville. Ces enfants nommés Justo et Pastor étaient deux frères ayant vécu sous le règne de l’empereur romain Dioclétien, décapités pour avoir affirmé leur foi chrétienne, vers 305 après Jésus-Christ. L’anniversaire présumé de leur mort est l’occasion pour les habitants d’Alcala de rendre hommage à leur martyr lors de plusieurs jours de festivités.  Au programme, un marché hispano-romain composé d’une multitude de petits stands dans les rues adjacentes à la cathédrale magistrale. Les commerçants étaient tous déguisés en romains, et des animations temporaires s’ajoutaient à ces postes fixes. Il y avait notamment : un groupe de musiciens ambulants du théâtre de rue, avec par exemple des acteurs reproduisant des scènes entières de Don Quijote des expositions d'art dans de petites galeries confidentielles un homme muni d’échasses bondissantes et de cornes de bouc, dansant avec les petites filles et pratiquant la pole dance sur les réverbères («c’est normal en Espagne ! ») des ânes sur lesquels chevauchaient des gamins un manège fonctionnant à l’énergie humaine (preuve que la crise frappe durement ce pays ou métier le plus absurde au monde ?) En marge de ce marché, le défilé des Gigantes et Cabezudos (géants et grandes têtes) enchantait les enfants de tout âge. Il s’agit de structures en bois de plusieurs mètres de haut représentant des personnages emblématiques de l’Espagne, que ce soit des archétypes populaires ou des figures historiques. Des volontaires les portent sur leurs épaules à travers la ville, au son et au rythme de la fanfare. Les géants de cette année étaient la reine, le curé, la princesse et le maire. Les Cabezudos ont une visée plus comique que les Gigantes, du fait [...]

Par |7 août 2013|Flora|5 Commentaires

El beso de la mujer araña, Manuel Puig

Aujourd’hui, je vous propose de déroger à notre sacro-sainte règle de l’article illustré par mes clichés plus ou moins bien cadrés et exposant mes pérégrinations. Car aujourd’hui, ce sera une recommandation de bouquin en espagnol, youpi! A tous ceux qui se sentent  d'ores et déjà victimes d’une prise d’otages déloyale, effectuée par une bibliophile sociopathe, fuyez vite, avant que le refrain de « Come together » ne vous attache définitivement à cette page ! Vous ne pourrez vous empêcher de vous dandiner après cela, et les souris ont tendance à être peu coopératives sous des doigts reliés à un bras agité de manière sporadique. Ceci étant dit, parlons un peu de ce merveilleux livre, offert par Marimar lors de mon séjour chez elle. Car non, elle ne s’est pas contentée de m’héberger, quitte à être extrêmement généreux, autant aller jusqu’au bout, n’est-ce pas! Me voici donc en possession d’un livre, écrit pour moi semble-t-il, et dont le titre m’était déjà familier avant mon arrivée en Espagne. Ce chef-d’œuvre de la littérature sud-américaine fut publié en 1976, et immédiatement interdit en Argentine, du fait de son sujet: deux hommes partageant une cellule dans la prison de Buenos Aires, l’un accusé de corruption de mineurs (i.e. d’homosexualité) et l’autre d’actes politiques subversifs (i.e. d’être communiste).  A partir de cette situation, l’auteur tisse un long dialogue entre les deux personnages, à peine interrompu par quelques documents à la froideur administrative, dialogue qui constitue un véritable révélateur de leur complexité. Le détenu homosexuel se comporte comme une Shéhérazade des temps modernes, contant des films vus dans sa vie d’homme libre afin de permettre leur évasion spirituelle de ce morne lieu.  Ce qui est tout bonnement incroyable dans ce livre est son apparente simplicité [...]

Par |27 juillet 2013|Critique de livre, Flora|14 Commentaires