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Les baobabs de Mayotte

Les baobabs de Mayotte L’île de Mayotte brille tant par sa biodiversité marine que terrestre, comme l'illustre le cas du baobab. Les baobabs sont de grands arbres appartenant à la famille des Malvaceae, (Bongacaceae étant l’ancien nom). Le nom de genre de ces arbres est Adansonia, qui renferme huit espèces dans le monde. Son aire de répartition se limite à deux continents : l’Océanie (Australie) et le continent Africain. Sur les huit espèces que l’on compte à l’échelle de la planète, six sont endémiques* de l’île de Madagascar, soit les ¾ des espèces. Les deux autres restantes sont le baobab africain et celui d’Australie. Mayotte est le deuxième territoire au monde en terme de diversité spécifique des baobabs, après Madagascar. En effet, de par sa localisation, elle jouit d’un patrimoine naturel exceptionnel, par les apports du continent africain, à l’ouest, et Madagascar à l’Est. Les espèces de baobabs sont au nombre de 2 sur notre petite île. Le baobab africain, très commun, se retrouve sur tout le pourtour de l’île, principalement en forêt sèche, à proximité du littoral. En-dehors de cette zone, sa présence est anecdotique. L’espèce malgache est quant à elle beaucoup plus rare, avec seulement deux stations connues à ce jour : à Mliha au Nord-Ouest et à Dapani au Sud-Est. Baobab africain : Adansonia digitata Espèce très largement répandue en Afrique, elle possède un tronc gigantesque selon l’âge. A coup sûr, il s’agit là du plus gros arbre de Mayotte, avec une circonférence de plusieurs mètres. Il a un feuillage caduc, passant toute la mauvaise saison (saison sèche : hiver austral) sans ses feuilles. Ses fleurs sont blanc-crème, pendantes de petite taille (comparé à A. madagascariensis), avec des étamines courtes. Elles dégagent [...]

Par |22 juillet 2015|Abassi|6 Commentaires

Faune de Mayotte, suite

Les oiseaux de Mayotte Les oiseaux constituent un groupe incontournable à Mayotte. On compte actuellement 143 espèces d'oiseaux répertoriées dans l’île, tout statut confondu. Cette riche diversité ramenée à la taille très modeste de l'île rend ce chiffre encore plus intéressant. Les espèces d'oiseaux marins ne sont pas négligeables, tant la configuration de l'île permet sa fréquentation, grâce aux différents reposoirs en mer (îlots, îlots au sable blanc, platier, rochers émergés, côtes rocheuses, ...). Les oiseaux terrestres ne sont pas en reste, avec des oiseaux plutôt forestiers, des oiseaux de zones humides (y compris mangroves) et d'autres que l'on rencontre dans différents habitats. Le taux d'endémisme n'est pas très élevé, du fait de la position de l'île, à mi-parcours entre les deux pôles de haute biodiversité de la région (Madagascar et l'Afrique). De plus, étant donné qu'il s'agit d'oiseaux, la migration des espèces est facilitée, et donc les échanges entre différents territoires. Place maintenant à la présentation en images des oiseaux de Mayotte. Avant cela, il nécessaire de préciser qu'à l'heure actuelle, peu d'espèces sont dans ma photothèque. Une mise à jour de cet article sera peut-être proposée, ou bien une suite? Le souimanga de Mayotte Un des plus petits oiseaux de l'île, dont il est endémique, et certainement le plus beau. Il s'agit du seul colibri de Mayotte. On remarque un dimorphisme sexuel : le mâle est très coloré, tandis que la femelle un peu plus terne (gris-foncé à noir sur le dessus, jaune sur le dessous). Cinnyris coquerellii mâle Cinnyris coquerellii femelle Le zostérops de Mayotte Le zostérops de Mayotte a une coloration jaune plus ou moins foncée selon les parties du corps. Ses yeux sont couronnés par un disque [...]

Par |6 avril 2015|Abassi|4 Commentaires

Week-end des adhérents GEPOMAY

Chaque année, l'association Groupe d’études et de Protection des Oiseaux de Mayotte (GEPOMAY), organise le "week-end des adhérents". A cette occasion, tous les adhérents sont conviés sur un lieu d'intérêt ornithologique avéré: cette année, le choix s'est porté sur l'îlot M'stamboro, au nord, du 20 au 22 février. Deux départs étaient possibles : - Vendredi à 16h - Samedi dans la matinée En ce qui me concerne, j'ai choisi d'y aller dès le vendredi pour profiter pleinement du WE. Je vous propose de découvrir le week-end des adhérents au travers des photos que j'y ai prises. Vue sur les îlots Choizil et M'tsamboro Nous sommes partis du village de Hamjago en barque, direction l’îlot Mtsamboro! Sur le trajet, nous nous sommes arrêtés sur un des îlots Choizil pour effectuer des points d'écoute. Les îlots Choizil sont formés de deux îlots distincts reliés par une langue de sable blanc. Selon mes (vagues) souvenirs, il semblerait que les Choizil soient les plus vieilles formations géologiques de l'archipel de Mayotte. La taille si réduite qu'ils ont actuellement serait le résultat d'un affaissement progressif. Voici quelques photos prises sur un des îlots Choizil: Vue sur Hamjago, village de départ L'îlot M'tsamboro L'îlot Mtsamboro est avant tout connu pour ses oranges, ce qui lui vaut la dénomination "d'îlot aux oranges", en référence à la production d'agrumes. Des oranges qui ont la réputation d'être les plus sucrées de Mayotte. Au lever du jour : Mon petit coin dodo, pas évident de trouver ce qu'il faut en arbre sur la plage! Un petit point botanique Sur la plage, un cordon dunaire formé de la fabacée Canavalia rosea, qui fait de cette plage une des plus sauvages [...]

Par |2 mars 2015|Abassi|4 Commentaires

EXCLUSIVITÉ : Coucou didric

Avec un peu de retard, je partage avec vous mon observation qui a eu lieu le 4 février au soir. Je vous laisse apprécier cet oiseau que je n'avais jamais vu auparavant (ce qui est tout à fait normal), une espèce qui n'a jamais été observée ni à Mayotte, ni même dans l'océan Indien! Il s'agit d'un juvénile du Coucou didric Chrysococcyx caprius, une espèce courante en Afrique, mais nouvelle pour Mayotte et l'océan Indien selon le GEPOMAY (Groupe d’études et de Protection des Oiseaux de MAYotte), qui a identifié l'espèce et donné les informations sur sa répartition. Pour plus d'info, rendez-vous sur la page Facebook du GEPOMAY: https://www.facebook.com/gepomay?fref=ts Aux images de parler, à présent: Coucou didric vu de dessous Coucou didric vue générale Coucou didric vue générale Voilà un avant goût de la suite de "Mayotte et sa faune" groupe ornitho. Image de fond : Baie de Soulou A.Dimassi©

Par |11 février 2015|Abassi|4 Commentaires

Mayotte et sa faune

Bonjour! Pour ma première contribution, je vous propose une petite présentation. Abassi, Mahorais et botaniste (confirmé en devenir), et plus largement épris de nature. Plus récemment passionné par la photographie (pour mieux faire vivre mes émerveillements face à la nature), j'espère vous faire découvrir et partager ma passion pour la nature à travers différents articles. Pour ce premier article, j’ai choisi le thème de la faune, non pas que j'aie abandonné ma passion pour les plantes, tout simplement pour vous faire vivre une autre passion qu’est la faune et particulièrement les insectes. Malgré sa taille si réduite, l'île de Mayotte brille par sa biodiversité tant faunistique que floristique, se trouvant à mi-chemin entre le continent Africain et l’île de Madagascar, dans le canal de Mozambique. Cette position lui confère le statut de de point chaud pour la biodiversité de l’océan indien. Cette article ne traitera point de la faune marine, et ne vise en aucun cas à l’exhaustivité. Les mammifères A l’annonce du mot « mammifère », deux espèces d’animaux apparaissent comme incontournables : la roussette et le fameux maki, de son nom local. La roussette La roussette est un mammifère de l’ordre des chiroptères.  Il s’agit d’une grande chauve-souris frugivore du genre Pteropus. Ce genre renferme plusieurs dizaines d’espèces réparties entre l’océan Indien et l’Asie du sud-est.  Il est bien représenté à Mayotte et dans ses alentours. A Mayotte, on rencontre la sous-espèce de l’espèce seychelloise : Pteropus seychellensis comorensis. La roussette est l’une des plus grandes du genre et se rencontre très régulièrement sur île, seule en vol,  ou en colonie sur de grands arbres (bois noir Albizia lebbeck, fromager Ceiba pentandra). A proximité immédiate de l’île, on trouve l’espèce « anjouano-mohélienne »  Pteropus obliviosus, endémique de l’île d’Anjouan [...]

Par |29 janvier 2015|Abassi|7 Commentaires