Jets de couleurs – Printemps
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Vue depuis le pont Garigliano […]
Le terme azulejos désigne au sein de la péninsule ibérique un carreau de faïence émaillée orné de motifs, tant géométriques que figuratifs. […]
Oublier Palerme… Un titre évocateur qui était voué à m’attirer en raison de mes origines siciliennes. […]
... Sevilla se réveille.
Ah, Sevilla ! Fille de trois religions, qui l’une après l’autre ont tenté de gommer les traces de leur prédécesseur sur tes terres, tu ne peux cacher entièrement les influences arabes qui parcourent tes veines, sous cet épais fard catholique. Elles sont tangibles, palpables, en des détails ou des évidences, depuis les airs ou parmi tes ruelles. Malgré les efforts des Rois Catholiques, nous admirons encore aujourd’hui ton passé. Le fleuron de cet héritage musulman est l’Alcázar, dont la sublime visite m’a conquise. L’Alcázar de Sevilla est un monumental ensemble palatial ceint de murailles et de jardins. Les styles mudéjar et Renaissance y sont majoritaires, l’originalité de cet édifice résidant dans son exceptionnelle diversité, puisque toutes les époques paraissent y avoir déposé leur témoignage respectif. Entrée de l’Alcázar Aux origines de l’Alcázar, il faut évoquer sa construction sous la dynastie des Omeyyades d’Espagne, à partir de 844, plus précisément sous le règne d’Abd-al-Rahman II (822-852). Cet émir, grand mécène, est réputé pour avoir été un chef d’État extrêmement cultivé, qui a su garantir l’établissement de la paix sur son émirat. Sa cour accueillait alors les plus grands savants et poètes de l’Orient, et il soutenait les échanges d’ouvrages scientifiques et de livres d’art entre les régions. Sa fin fut moins paisible que son règne, puisque ses quarante-cinq fils s’affrontèrent dans des intrigues d’une complexité démesurée en vue de sa succession. Après moult rebondissements rocambolesques, dont une tentative d’empoisonnement, il fut décrété que son fils aîné Mohammed lui succèderait. Pour l’Alcázar, quelques siècles de calme s'ensuivirent, durant lesquels les différents émirs se contentèrent d'apporter leur patte à l’édifice, dans une simple perspective d’embellissement. Le premier chamboulement eut lieu sitôt la Reconquista achevée, sous le règne du roi [...]
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